Les DAO fonctionnent en grande partie grâce aux smart contracts, qui automatisent les règles de gouvernance. Chaque membre d’une DAO détient des tokens de gouvernance, qui lui permettent de proposer ou de voter des décisions, telles que des investissements, des modifications de protocoles ou l’affectation de fonds. Ce système élimine la nécessité d’une direction centralisée, rendant les DAO plus transparentes et résistantes à la manipulation.

En 2022, plus de 2,4 milliards de dollars étaient gérés par des DAO à travers le monde, avec des organisations comme Uniswap DAO et MakerDAO en tête. Ces communautés croissantes permettent de prendre des décisions collectives sur des projets variés, qu’il s’agisse de protocoles financiers, de gouvernance de plateformes ou même de financement de causes caritatives.

Cependant, les DAO présentent aussi des défis. L’absence de réglementation claire dans la plupart des juridictions pose des problèmes de responsabilité légale. De plus, la gestion de grandes communautés décentralisées peut parfois aboutir à des décisions inefficaces ou trop lentes.

Aujourd’hui, il existe plus de 10 000 blockchains dans le monde, chacune ayant son propre protocole, ses règles et ses cas d’usage spécifiques. Sans interopérabilité, les utilisateurs sont limités à un écosystème fermé, incapable de profiter pleinement des opportunités qu’offrent les autres réseaux. Par exemple, un utilisateur d’Ethereum ne peut pas facilement interagir avec un projet sur Solana sans passer par des solutions tierces.

L’interopérabilité blockchain repose sur plusieurs technologies clés :

• Ponts blockchain : Ces solutions permettent de transférer des actifs et des informations entre des blockchains différentes. Par exemple, le Wrapped Bitcoin (WBTC) permet d’utiliser Bitcoin sur Ethereum en tant que token ERC-20.
• Parachains (Polkadot) : Polkadot offre un modèle où différentes blockchains (parachains) peuvent communiquer via une chaîne centrale appelée la Relay Chain, permettant l’échange de données et d’actifs en toute sécurité.
• Protocoles cross-chain (Cosmos) : Cosmos utilise son protocole Inter-Blockchain Communication (IBC) pour faciliter la communication entre différents réseaux. En 2023, 45 blockchains utilisaient IBC pour interagir entre elles.

L’interopérabilité est cruciale pour la DeFi (finance décentralisée), où les utilisateurs cherchent à maximiser leurs rendements en passant facilement d’un protocole à un autre. Selon une étude de 2023, plus de 70% des utilisateurs DeFi utilisent deux blockchains ou plus.

Les smart contracts sont des lignes de code stockées et exécutées sur la blockchain. Contrairement aux contrats traditionnels qui nécessitent une validation manuelle (par des avocats, notaires, etc.), les smart contracts automatisent l’exécution en fonction des conditions inscrites dans le code.

Quelques chiffres clés :

• Ethereum a exécuté plus de 1,4 million de smart contracts rien qu’en 2023, représentant des transactions d’une valeur de plus de 250 milliards de dollars.

• Le marché des smart contracts devrait atteindre 345 millions de dollars d’ici 2026, selon certaines estimations, grâce à leur adoption croissante dans les secteurs de la finance, des assurances et de la logistique.

Les standards ERC-20 (tokens fongibles) et ERC-721 (NFTs) sont parmi les plus populaires, permettant la création de jetons pour des projets financiers décentralisés (DeFi), des jeux ou encore des objets de collection numériques.

Tokens utilitaires : utilisés pour accéder à un service ou une application, comme le token BNT de Bancor pour les échanges décentralisés.

Tokens de gouvernance : permettent aux utilisateurs de participer à la prise de décision au sein de protocoles décentralisés (ex : le token UNI de Uniswap).

Stablecoins : cryptomonnaies adossées à une monnaie fiduciaire comme le dollar américain, garantissant une stabilité relative (ex : USDT, USDC).

Le marché des cryptomonnaies a atteint une capitalisation de 1 000 milliards de dollars en 2023, avec plus de 20 000 cryptomonnaies en circulation.

La décentralisation repose sur l’idée de répartir le contrôle d’un réseau ou d’une plateforme sur plusieurs acteurs au lieu de l’attribuer à une entité unique. 

Dans le contexte de la blockchain, cela se traduit par des nœuds (ordinateurs) interconnectés qui valident, vérifient et stockent des transactions. Les deux méthodes principales de validation sont :

• Preuve de travail (PoW) : utilisée par Bitcoin et Ethereum (jusqu’à Ethereum 2.0), cette méthode demande aux mineurs de résoudre des problèmes cryptographiques complexes pour valider les transactions. En 2020, le réseau Bitcoin consommait environ 77,78 térawattheures par an, un chiffre équivalent à la consommation énergétique d’un pays comme la Suisse.

• Preuve d’enjeu (PoS) : adoptée par Ethereum 2.0 et Polkadot, cette méthode sélectionne les validateurs en fonction de la quantité de cryptomonnaie qu’ils mettent en jeu. Le PoS est jusqu’à 99,95% plus efficace en termes d’énergie par rapport au PoW.

La décentralisation permet de protéger les systèmes contre la censure, les attaques de type DDoS, et la manipulation des données. Cependant, elle comporte des défis importants, notamment des coûts de maintenance plus élevés et des délais de validation plus longs sur des réseaux très utilisés.